lundi 24 août 2015

Ce qui nous lie : 4/5

"Cette phrase balaie toute ma solitude. J'ai longtemps voulu être unique.
Mais qu'y a-t-il de plus rassurant que le semblable?
(p. 140, édition Milady grande romance)


(Par contre, je préfère de loin la couverture du format poche)



J'ai eu un peu peur avant de commencer ce roman, parce que j'avais lu pas mal d'avis négatifs et je n'avais pas envie de me plonger dans un livre qui ne me plairait pas (logique me direz vous!). Toutefois, j'ai quand même passé le pas et je dois dire que la lecture de ce roman m'a vraiment touchée. 

Pourtant, ça ne commençait pas très bien. A peine 10 pages lues, je voulais déjà arrêté la lecture de ce roman à cause de l'écriture. Je n'ai vraiment pas adhéré à cette écriture très saccadée, succincte, qui suit le fil des pensées de l'héroïne. J'ai trouvé ça limite irritant. J'ai tout de même persévéré et au final j'ai trouvé le choix pas trop mal et on finit réellement pas s'y habituer... avec le temps.

Concernant l'héroïne, j'ai été très étonnée de voir à quel point je me reconnaissais en elle. Ses sentiments, et même certains aspects de sa vie (non je ne vois pas les fils qui relient les gens, il ne faut pas déconner non plus ;)). Du coup, comment faire pour ne pas s'attacher à ce personnage?  Dans son passé, elle a été très fragile, elle a vécu des expériences tristes, dures et douloureuses. Mais j'ai vraiment aimé la force de caractère qu'elle a fini par se forger. Elle accepte les aléas de la vie, elle est prête à suivre un chemin qui la mène vers l'inconnu, elle a dompté son don... Elle a laissé sa fragilité de côté pour avancer dans la vie et se laisser porter par ce qu'elle pourra lui offrir de meilleur.

Étonnamment, alors qu'ils ne sont pas  particulièrement présents, je me suis rendue compte à la fin, que je m'étais réellement attachée aux personnages secondaires : Sébastien, Romain et Shamin. J'ai aimé le développement de leur amitié avec Alice et je les ai vraiment trouvés touchants, les rendant ainsi très "vrais". Quant à Raphaël, même s'il est caricaturé à souhait, il a une grande importance dans ce récit. Malgré tout, je ne parlerai pas de ce livre comme d'une romance. Et c'est peut-être d'ailleurs pour cette raison que je l'ai vraiment apprécié. J'en parlerai davantage comme un récit de vie, dont la valeur principale est qu'il faut trouver sa place dans le monde, par soi-même avant de pouvoir s'ouvrir aux autres...

jeudi 20 août 2015

Ce qu'il reste d'Alice VS Amelia

Aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer une chronique un peu différente. Etant donné que j'ai lu deux livres assez semblables au niveau de l'histoire et de la thématique, je me suis dit que ce serait intéressant de les comparer afin de savoir lequel vaut davantage la peine. Ici, le match est tout de même serré puisque j'ai noté les deux livres d'un 4/5.



Comme je vous l'ai dit, l'histoire de ces deux romans est particulièrement semblable : une fille meurt. Accident? Suicide? Meurtre? Dans les deux cas, la question peut se poser. Une personne (la mère d'Amelia et un professeur d'unif d'Alice) décide de mener l'enquête grâce aux réseaux sociaux, etc. Et c'est là pour moi que ça n'a pas vraiment marché ! Dans les deux cas, cette dimension dans la quatrième de couverture est mise en évidence, donc pour moi le livre devait davantage être axé sur ce point (et d'ailleurs c'est pour cela qu'ils m'intéressaient beaucoup, surtout quand ils vous le vendent en disant "les travers des réseaux sociaux et d'Internet, rien ne se perd, toute votre vie peut être recousue..."). Dans ce qu'il reste d'Alice, j'ai terminé ma lecture avec un énorme point d'interrogation, parce que, outre le fait que ce point n'est pas du tout développé, à chaque fois qu'on a affaire à ces fameux réseaux sociaux (Blog, Facebook, Twitter...), cela n'a vraiment pas grand chose à voir avec l'enquête ou avec le fait qu'Internet enregistre à notre insu ou non des informations intimes. 


En fait, pour moi, le gros problème du roman Ce qu'il reste d'Alice, c'est que le livre se concentre davantage sur ce fameux professeur, sa correspondance, son passé, son avenir... que sur Alice. Et j'ai trouvé ça d'un inintérêt affolant. Ok, ce professeur a en effet quelques petites choses sur lui à dévoiler, mais pour moi le roman repose davantage sur sa personne et se détourne complètement de l'intérêt premier du roman. 


Dans le cas d'Amelia, j'ai trouvé que le point de vue "Internet et ses dérives" était déjà un peu plus intéressant. On va en effet découvrir quelques secrets grâce à ça, et c'était assez bien mené. Mais pour moi, ça aurait pu l'être encore davantage, surtout qu'encore une fois, on nous jette un peu au visage des statuts facebook, dont je n'ai absolument pas perçu l'intérêt, qui n'apportent au final rien du tout !


Ce qu'il faut savoir également avant de choisir l'un ou l'autre roman, c'est qu'Amelia reste très Young Adult, tandis que Ce qu'il reste d'Alice est pour moi plus profond, un peu plus philosophique et écrit de manière bien plus soutenue... Même si les deux plumes m'ont plu, je reste davantage attachée à une écriture plus mature comme celle de Ce qu'il reste d'Alice. Toutefois, à certains moments elle pourrait presque passée pour hermétique puisque le professeur en question est un érudit qui part dans des délires scientifiques/philosophiques pas toujours très clairs. Si vous cherchez la simplicité, dirigez-vous davantage du côté d'Amelia.


Enfin, concernant le dénouement, encore une fois nous avons deux scènes finales bien distinctes. Même si l'une m'a davantage plu que l'autre (Ce qu'il reste d'Alice avait ce petit intérêt en plus, du fait que je ne l'avais pas spécialement vu venir), je dois avouer que chacune a son intérêt et prend tout son sens à la fin du roman. Même si au début, j'ai peut-être été un peu déçue par la fin d'Amelia, probablement parce que j'espérais quelque chose de plus sensationnel, j'ai compris par après que c'était un dénouement qui se valait et qui laisse tout de même un brin de mystère. 




Bref, même si ces deux romans reposent précisément sur la même histoire de base, heureusement l'intrigue est loin de se valoir. Je dirai vraiment que chacun avait ses qualités et ses défauts et pour chacun j'ai ressenti un réel plaisir de lecture. Malgré tout, je pense que je pourrais pencher légèrement du côté d'Amelia qui, vu le public visé, a vraiment bien mené son intrigue...


NB : Amelia sort le 27 août :)

jeudi 6 août 2015

Bilan livresque juillet #3

Ce mois-ci j'ai lu pas mal de romans (enfin surtout des pavés en fait) et j'en suis assez contente. En regardant ma PAL l'autre jour, je me suis dit : "Ce n'est plus possible, si je continue comme ça, je vais mourir avec une PAL de 500 livres chez moi". Or j'ai très envie de découvrir tous ces romans que j'ai accumulés, que j'ai choisis avec beaucoup d'attention et d'envie... Bref, il est temps de faire quelque chose et pour cela, il est important de réduire mes achats de livres. Je me suis dit qu'un nouveau roman par mois qui s'ajoute à ma PAL est plus que suffisant. Bien sûr, je ne compte pas là-dedans les livres que j'achète pour mes cours et que je dois lire pour mes élèves, puisque c'est une "obligation". On verra si j'arrive à m'y tenir (bien sûr bis période d'annif, Noël, etc. à part), pour le mois d'août je n'ai encore fait qu'un seul achat de livre que j'ai déjà lu donc ça va ! :)


Mes acquisitions (+ 4 livres)
(Bien entendu, je n'avais pas encore pris ma décision en juillet, du coup je n'ai pas encore raté mon challenge. Et je tiens à souligner également que je parle bien de ROMANS, donc tout ce qui est beaux-livres, BD, etc. ne rentre pas dans ce challenge)




- Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs (Bayard). Parce que  pour une fois, un livre dont toute la blogosphère parle me tente particulièrement (l'histoire, mais aussi l'objet livre en lui-même qui est particulièrement bien pensé). Et je suis actuellement en train de le lire !

- Ce qu'il reste d'Alice de T.R. Richmond (Calmann-lévy), parce que tout ce qui concerne Internet et ses dérives est très tentant pour moi.

- Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau (Le livre de Poche), parce que j'ai toujours un faible particulier pour les relations Upstairs/Downstairs

- L'oeuf de dragon de George R.R. Martin, parce que j'avais envie de découvrir l'avant Game of thrones !



Mes lectures

Note : 4.5/5
Je ne serais probablement jamais déçue par cette série se déroulant à l'époque d'Henry VIII.
Bien que le personnage principal n'ait toujours pas réussi à me charmer, 
l'ambiance du 16ème siècle, l'enquête, le contexte, etc. sont toujours aussi enchanteurs !
De quoi vous perdre dans le passé... 

Note : 4/5
Deuxième tome qui clôture bien ce diptyque. Personnages attachants, 
contexte historique particulièrement intéressant et documenté, fin énigmatique et bien pensée.
Je pose juste un petit bémol pour le voyage dans le temps qui ne me semble pas particulièrement 
réussi au niveau de la logique des événements. C'est compliqué à expliquer cela par écrit,
mais il y a un raisonnement derrière qui ne m'a pas convaincue du tout !
Chronique à venir !
Histoire intéressante mais exploitation des ressources trop pauvre!


 Note : 3.5/5
En fait, je ne m'attendais pas du tout à cette intrigue. C'est très bizarre et déconcertant de découvrir
dès les premières pages le dénouement d'un meurtre (même plusieurs). Enfin de compte, ce roman
n'est pas un roman policier, comme l'indique le titre il se penche davantage sur l'hypnotiseur
et ce sombre passé qu'il a tenté d'oublier. Le parti pris n'étant pas assez clair dès le début ne m'a pas permis
de savourer pleinement cette lecture. En outre, quelques énigmes résistent au dénouement !


 Note : 3/5
Pour être honnête, je n'ai pas grand chose à dire sur ce roman. Ce n'était pas une mauvaise lecture, 
mais ce n'était pas non plus une lecture incroyable. Les personnages sont assez banals, 
l'histoire n'est pas trop mal, mais je ne suis pas vraiment "entrée" dans le récit
et je ne me suis donc attachée à rien de précis. Par contre, j'ai aimé découvrir certains lieux de Paris, 
comme Le Procope où je suis moi-même déjà allée et que j'adore tellement ce lieu dégage une aura historique et littéraire :)

 Note : 1.5/5
Abandon :
Bon apparemment Donna Tartt et moi ça le fait pas trop puisque j'avais déjà abandonné un roman d'elle 
en décembre parce qu'il ne se passait absolument rien. Ici, ça commençait relativement bien
J'ai apprécié le début de ma lecture mais en plus de ne pas se passer grand chose
ce qu'il se passait ne m'intéressait tellement pas que je n'en pouvais plus. Je vous avoue que je 
me suis arrêtée +- à la page 190, après que le protagoniste tombe malade, etc. Et ce passage
particulièrement long et inintéressant tirait tellement en longueur et j'avais tellement envie
d'avancer dans d'autres romans que je n'ai pas eu d'autres choix même si cette histoire
m'intriguait beaucoup. Du coup je pense vraiment le reprendre mais plus tard !





dimanche 2 août 2015

Confessions d'une fan de Jane Austen : 1.5/5

... Ou la stupidité faite femme !


Avec ce titre, vous vous en doutez, je n'ai absolument pas aimé ce roman pour une simple et bonne raison : l'héroïne m'a tout simplement agacée par sa stupidité.

Pourtant, ce roman avait énormément de potentiel. Rien que l'idée m'a tout de suite séduite : une femme du XXIème siècle, grande amatrice des romans de Jane Austen, se retrouve dans le corps d'une fille à l'époque de son écrivaine préférée. Disons que c'est le genre de situation dans laquelle j'aurais adoré me retrouver. Mais ne rêvons pas, il n'y a que peu de chance que cela m'arrive un jour. 

Ce que j'ai également apprécié c'est quelque chose que Courtney (l'héroïne donc) a elle-même soulevée : dans les romans d'époque on ne parle jamais de détails qui pourtant sont historiquement intéressants, en l’occurrence ici "qu'est-ce que les femmes faisaient quand elles avaient leurs règles" ? ou autre question d'hygiène.

Malgré cette base plutôt solide et intéressante, Courtney m'a complètement exaspérée. Le problème principal ici est que cette femme est une fan (comme l'indique le titre) de Jane Austen qui a lu plusieurs fois les oeuvres de Jane Austen, qui a même vu les adaptations en films ou en séries, etc. Alors pourquoi a-t-elle l'air tellement stupide et n'arrive-t-elle pas à jouer le jeu de l'époque? Elle parle aux hommes et aux femmes comme la femme du XXIème siècle, elle parle de leur pudeur excessive, elle ne connait rien à la bienséance de l'époque, etc. J'ai trouvé cela parfaitement incohérent. Ou alors Courtney n'a lu les romans de Jane Austen que pour les histoires d'amour et est complètement passée à côté de l'essentiel, je ne sais pas, mais c'était plutôt raté de la part de l'auteur, selon moi. D'autant plus que Courtney incarne vraiment le stéréotype de la femme stupide, gnangnan, qui ne voit sa vie qu'à travers le regard des hommes... Bref l'antithèse d'une femme forte et intelligente qu'il manque un peu trop dans la littérature. Personnellement, j'ai du mal à concevoir qu'une romancière puisse développer un personnage féminin aussi insultant pour la femme...

Outre cet anti-féminisme flagrant (peut-être l'écrivaine a-t-elle tout simplement une image particulièrement négative des femmes), une question demeure : Pourquoi n'avoir pas pris un personnage lambda, dans ce cas, qui ne connaissait absolument rien de l'époque et qui découvre avec un réel choc les émois à cette époque? Cette incohérence a vraiment gâché ma lecture et j'ai trouvé l'héroïne du roman parallèle à celui-ci (Tribulations d'une fan de Jane Austen) bien plus intéressante et beaucoup moins cruche. Dommage !